Un point sur le marché immobilier

Il parait que la pierre et l’urne ne font pas bon ménage. Pourtant, le marché de l’immobilier continue sur sa lancée et les prix ne cessent d’augmenter. Du côté des taux d’intérêt, les valeurs restent encore incitatives malgré une hausse palpable.

Quid du taux de crédit

Les taux des crédits immobiliers restent très bas en dépit d’une tendance à la hausse.Les banques continuent d’accorder aux particuliers des taux encore attractifs, de 1,51 %. En réalité, compte tenu des assurances, ce chiffre avoisine les 2 %. Cette situation est jusqu’à maintenant favorable à la plupart des acheteurs. Pour le moment, ce sont les acheteurs dont les enveloppes sont moins importantes qui commencent à sentir l’impact de cette hausse.

Une trop grande augmentation des taux entrainerait forcément une décroissance des crédits. Soit les acheteurs doivent réduire le volume d’argent à emprunter, soit ils seraient obligés de rallonger la durée du remboursement. De même, une forte hausse pourrait aussi diminuer le nombre d’acheteurs et conséquemment le prix. Pourtant, il n’en est rien.

Les prix sur le marché de l’immobilier

Paradoxalement, les prix des biens immobiliers continuent d’augmenter. En dépit de la hausse des taux de crédit, les dossiers des avant‑contrats s’accumulent sur les bureaux des notaires. Il faut se rendre à l’évidence. Les acquéreurs d’immobiliers n’hésitent point à passer à l’acte.Le marché de l’ancien a connu un bond de 4,3 % pour les appartements et même de 6,1 % pour les maisons. Ces données ont été recueillies depuis le mois de mai 2016 jusqu’à mars 2017 et dans toutes les régions de l’hexagone.

Dans la plupart des grandes agglomérations françaises, le coût du mètre carré affiche une hausse de :

  • Un à deux pourcent pour Reims, Nice et Tours.
  • De deux à cinq pourcent pour les villes de Rennes, Toulon, Lille, Montpellier, Nantes, Grenoble et Brest.

Trois métropoles excèdent les cinq pourcent : Lyon avec +6,2 %, Strasbourg affiche +6,8 % et Bordeaux plafonne à +11,2 %.

Toutefois, trois autres villes font figure d’exceptions avec des taux négatifs :

  • Saint-Étienne : -5 %
  • Toulouse : -1,5 %
  • Marseille :-1,3 %

Qu’en sera‑t‑il demain ?

La conjoncture pourrait entrainer une diminution du nombre d’acheteurs, tant le volume des transactions est important. En une année, 867 000 transactions ont été enregistrées. De plus, les biens immobiliers proposés sur le marché commencent à s’épuiser. Il en résulterait un nouvel équilibre entre l’offre et la demande. Ce qui n’entrainerait aucune diminution du prix sur le marché.

La loi Pinel reste encore en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2017. Combiné avec un taux d’emprunt stable et assez bas, ce dispositif pourrait donner un nouvel élan pour le retour du neuf sur le marché. Enfin, le contexte électoral n’écarte pas certaines hypothèses. En effet, un retrait de la France de l’Union européenne et le retour au Franc entrainerait une brusque dévaluation. Ce qui aurait pour effet de faire monter en flèche le taux d’emprunt et de rompre l’équilibre taux/volume de crédit.