Les souscriptions de parts dans les fonds communs de placement pour l’innovation ou FCPI, ouvrent droit à des avantages sur le patrimoine, la réduction d’impôts … Comme tous avantages donnent droit à quelques autres inconvénients, le FCPI permet d’investir librement dans des entités innovantes. Toutefois, il ne faut pas oublier que le poids de la fiscalité sur le patrimoine reste moins séduisant, du fait du risque du manque de ROI ou de la perte d’une grande partie de la valeur du placement.
Pourquoi investir dans les FCPI ?
Depuis 1997, l’État a instauré une fiscalité avantageuse grâce aux réductions d’IR ou exonérations des actions non cotées. La réduction de l’ISF, pour les investissements sur les actions non cotées de PME européennes, dépassant les 5 ans. Les OPCVM offrent cet avantage fiscal sur les FCPI. La réduction d’IR est de 18% de l’investissement, plafonné à 12.000€ pour une personne et 24.000€ pour un couple marié. La réduction est, bien entendu, sujette au plafonnement des niches fiscales. Les personnes assujetties à l’ISF jouissent d’un avantage doublé. D’une part, les actions non cotées sont exonérées d’ISF ; d’autre part, la souscription de nouvelles parts FCPI donne droit à une réduction d’ISF à hauteur de 50% des versements en numéraire plafonnés à 18.000€.
En plus de la réduction d’impôt, les investisseurs FCPI ne sont pas imposables sur les plus-values et ces derniers ont la réputation de « faire du bien »aux jeunes entreprises.
Pourquoi se méfier du FCPI ?
Pour jouir des avantages fiscaux sur l’ISF, le fond doit représenter au moins 70% de PME, tout en étant imposé à un certain nombre de règles du droit européen ouvrant droit ou non, à ces avantages. Le calcul de la réduction de l’ISF prend en compte la part des sociétés éligibles au fonds d’investissement. Cela veut dire que pour 10.000€ de parts avec 70% de fonds éligibles des sociétés, la réduction ISF s’élèvera à 3.500€ (soit 10.000 x 0.7 x 0.5). Rappelons qu’il est impossible de cumuler la réduction d’IR et celle de l’ISF pour le même investissement. La deuxième grande chose est de réaliser que le capital-investissement français offre un rendement moyen de 8.7%, tandis que les FCPI progressent d’à peine 1.4%. Dans la plupart des cas, les sociétés FCPI ont, soit un chiffre d’affaires négativement variable et une capitalisation trop faible pour participer à la performance des fonds d’innovation ; soit les projets n’aboutissent tout simplement pas.
Concernant les principaux inconvénients, l’on peut citer sur le placement classique, le blocage des capitaux pendant 5 à 10 ans. L’argent reste donc indisponible excepté en cas de licenciement, d’invalidité ou de décès. Au regard du risque de perte de capital, il est préférable de n’investir que 10%, tout au plus, de son patrimoine financier dans les FCPI. De plus, les réductions d’impôts ne sont pas reportables sur les impositions des années suivantes. Concernant les frais FCPI, les frais de gestions annuels sont assez élevés et peuvent aller jusqu’à 5%.